La Fugitive
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 De gauche à droite : G.B. Jones, Cruising #2, 1988. Crayon graphite sur papier ; G.B. Jones, Motorcycle girls, 1987. Crayon graphite sur papier ; G.B. Jones, Stop! Don’t miss this, 1990. Crayon graphite sur papier. Toutes les œuvres de G.B Jones sont courtesy de Cooper Cole, Toronto ; (au sol) Marc Camille Chaimowicz, A Partial Vocabulary, 1984-2008. Contreplaqué, tissu, tapis.Tisca tufté main. Courtesy : FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA ; (au mur) Marie Laurencin, La vie de château, (n.d.). Estampe, Marie Laurencin, La vie de château, (n.d.). Estampe ; Marie Laurencin, La vie de château, (n.d.). Estampe ; Marie Laurencin, Femmes à une fenêtre, (n.d.). Estampe. Toutes les œuvres de Marie Laurencin sont courtesy du Musée d’art moderne de Paris. © Marie Laurencin / Adagp, Paris, 2022 ; Anne Bourse, Rage, 2022. Encre et crayon sur soir, courtesy de l’artiste et Crèvecœur, Paris ; Mélissa Boucher et Adèle de Keyzer, Mauvais genre, 2022. Cyanotypes sur soie, résille en coton. Courtesy des artistes. © Mélissa Boucher / Adagp, Paris, 2022
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 De gauche à droite : G.B. Jones, Cruising #2, 1988. Crayon graphite sur papier ; G.B. Jones, Motorcycle girls, 1987. Crayon graphite sur papier ; G.B. Jones, Stop! Don’t miss this, 1990. Crayon graphite sur papier. Toutes les œuvres de G.B Jones sont courtesy de Cooper Cole, Toronto ; (au sol) Marc Camille Chaimowicz, A Partial Vocabulary, 1984-2008. Contreplaqué, tissu, tapis.Tisca tufté main. Courtesy : FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA ; (au mur) Marie Laurencin, La vie de château, (n.d.). Estampe, Marie Laurencin, La vie de château, (n.d.). Estampe ; Marie Laurencin, La vie de château, (n.d.). Estampe ; Marie Laurencin, Femmes à une fenêtre, (n.d.). Estampe. Toutes les œuvres de Marie Laurencin sont courtesy du Musée d’art moderne de Paris. © Marie Laurencin / Adagp, Paris, 2022
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Premier plan : Mélissa Boucher et Adèle de Keyzer, Mauvais genre, 2022. Cyanotypes sur soie, résille en coton. Courtesy des artistes. © Mélissa Boucher / Adagp, Paris, 2022 Arrière-plan : œuvres de Lena Vandrey, Marc Camille Chaimowicz et G.B. Jones.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Premier plan : Marc Camille Chaimowicz, A Partial Vocabulary, 1984-2008. Contreplaqué, tissu, tapis.Tisca tufté main. Courtesy : FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA. Arrière-plan, de gauche à droite : Zoe Williams, Piss in Boots (Living Currency Parlour set), 2022. Céramique émaillée. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. ; (à la fenêtre) Anne Bourse, Rage, 2022. Encre et crayon sur soie, courtesy de l’artiste et Crèvecœur, Paris ; (au sol) Zoe Williams, Salmon Heel, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. Deuxième plan : Zoe Williams, Carol Rama shoe, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. ; (installation au mur) Œuvres de Lena Vandrey, installation présente dans l’angle arrière droit de la salle dénommée par l’artiste « Le Cabinet de Curiosités » de son musée à Bourg-Saint-Andéol. Toutes les œuvres de Lena Vandrey sont courtesy du Musée des Anges – Léna Vandrey, Bourg-Saint-Andéol. © Lena Vandrey / Adagp, Paris, 2022
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Zoe Williams, Piss in Boots (Living Currency Parlour set), 2022. Céramique émaillée. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. ; (à la fenêtre) Anne Bourse, Rage, 2022. Encre et crayon sur soie, courtesy de l’artiste et Crèvecœur, Paris ; (au sol) Zoe Williams, Salmon Heel, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. Deuxième plan : Zoe Williams, Carol Rama shoe, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Zoe Williams, Piss in Boots (Living Currency Parlour set), 2022. Céramique émaillée. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 (à la fenêtre) Anne Bourse, Rage, 2022. Encre et crayon sur soie, courtesy de l’artiste et Crèvecœur, Paris ; (au sol) Zoe Williams, Salmon Heel, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. Deuxième plan : Zoe Williams, Carol Rama shoe, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 (à la fenêtre) Anne Bourse, Rage, 2022. Encre et crayon sur soir, courtesy de l’artiste et Crèvecœur, Paris ; (au sol) Zoe Williams, Salmon Heel, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. Deuxième plan : Zoe Williams, Carol Rama shoe, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. ; (installation au mur) Œuvres de Lena Vandrey, installation présente dans l’angle arrière droit de la salle dénommée par l’artiste « Le Cabinet de Curiosités » de son musée à Bourg-Saint-Andéol. Toutes les œuvres de Lena Vandrey sont courtesy du Musée des Anges – Léna Vandrey, Bourg-Saint-Andéol. © Lena Vandrey / Adagp, Paris, 2022
Œuvres de Lena Vandrey, installation présente dans l’angle arrière droit de la salle dénommée par l’artiste « Le Cabinet de Curiosités » de son musée à Bourg-Saint-Andéol. De gauche à droite : Construction, 2007, Sculpture sur Chevalet-Bois, Cycle Cut-Outs, 1983–2013. Technique mixte, carton, trace de peinture, pastels à l’huile, acrylique, gouache, pastels à l’huile ; Persona I, Cycle Cut-Outs, 1983–2013. Technique mixte, châssis bois, carton, crayons, pastels à l’huile, acrylique, gouache ; Persona II, Cycle Cut-Outs, 1983–2013. Technique mixte, cadre ancien, carton, crayons, pastels à l’huile, acrylique, gouache ; Tête de Pierre, 2008, Cycle Cut-Outs, 1983–2013. Technique mixte, châssis en bois, carton, crayons, pastels à l’huile, acrylique, gouache ; Les inessentiels II, 2006, Cycle Dessins, 2005–2015. Technique mixte, cadre ancien, carton, crayons, pastels à l’huile, acrylique, gouache ; Prie-Dieu, Cycle Installations Muséales, 1968–2018. Structure en bois, tressage en corde, artisanat provençal du début du XXe siècle. Persona III, Cycle Cut-Outs, 1983–2013. Technique mixte, cadre ancien, carton, crayons, pastels à l’huile, acrylique, gouache ; Persona IV, Cycle Cut-Outs, 1983–2013. Technique mixte, cadre ancien, carton, crayons, pastels à l’huile, acrylique, gouache. Toutes les œuvres de Lena Vandrey sont courtesy du Musée des Anges – Léna Vandrey, Bourg-Saint-Andéol. © Lena Vandrey / Adagp, Paris, 2022
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 (à la fenêtre) Anne Bourse, Rage, 2022. Encre et crayon sur soir, courtesy de l’artiste et Crèvecœur, Paris ; (au sol) Carol Rama shoe, 2019. Céramique, fourrure. Courtesy de l’artiste et Ciaccia Levi, Paris – Milan. ; (installation au mur) Œuvres de Lena Vandrey, installation présente dans l’angle arrière droit de la salle dénommée par l’artiste « Le Cabinet de Curiosités » de son musée à Bourg-Saint-Andéol. Toutes les œuvres de Lena Vandrey sont courtesy du Musée des Anges – Léna Vandrey, Bourg-Saint-Andéol. © Lena Vandrey / Adagp, Paris, 2022
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Mélissa Boucher et Adèle de Keyzer, Mauvais genre, 2022. Cyanotypes sur soie, résille en coton. Courtesy des artistes. © Mélissa Boucher / Adagp, Paris, 2022 ; Chantal Akerman, La Chambre, 2012. Installation vidéo, 5 moniteurs, film 16mm, numérisé, couleur 10 min 26 sec, en boucle. Courtesy Fondation Chantal Akerman et Marian Goodman Gallery © Chantal Akerman / Adagp, Paris, 2022
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 De gauche à droite : Cécile Bouffard, fugitive, 2022. Bois, peinture acrylique, textile, fil de fer, adhésif. Courtesy de l’artiste ; Cécile Bouffard, Smothered Good, 2022. Bois, peinture acrylique, latex, fil de fer, silicone ; Autumn Ramsey, Venus, 2022. Peinture à l’huile sur toile. Courtesy de l’artiste et de Crèvecœur, Paris ; Cécile Bouffard, pursuit of Happiness, 2022. Bois, peinture acrylique, fil de fer. Courtesy de l’artiste. Marcel Devillers, Je suis Jessica, dis-je, 2022. Installation. Bois, laque, ampoules, casques, enregistrement sonore, feuilles de papier, scotch. Courtesy de l’artiste.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 De gauche à droite : Autumn Ramsey, Seized, 2017. Peinture à l’huile sur toile. Courtesy de l’artiste et de Crèvecœur, Paris ; Pauline Boudry / Renate Lorenz, Wig Piece (Entangled Phenomena VI), 2019. Feutre, cheveux artificiels, métal. Courtesy des artistes, Marcelle Alix, Paris et Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam ; Cécile Bouffard, fugitive, 2022. Bois, peinture acrylique, textile, fil de fer, adhésif. Courtesy de l’artiste ; Cécile Bouffard, Smothered Good, 2022. Bois, peinture acrylique, latex, fil de fer, silicone. Courtesy de l’artiste ; Autumn Ramsey, Venus, 2022. Peinture à l’huile sur toile. Courtesy de l’artiste et de Crèvecœur, Paris.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 De gauche à droite : Cécile Bouffard, …still baffled, 2022. Bois, peinture acrylique, fil de fer, textile. Courtesy de l’artiste ; Pauline Boudry / Renate Lorenz, Wig Piece (Entangled Phenomena VI), 2019. Feutre, cheveux artificiels, métal. Courtesy des artistes, Marcelle Alix, Paris et Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam ; Cécile Bouffard, fugitive, 2022. Bois, peinture acrylique, textile, fil de fer, adhésif. Courtesy de l’artiste.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Premier plan : Marcel Devillers, Je suis Jessica, dis-je, 2022. Installation. Bois, laque, ampoules, casques, enregistrement sonore, feuilles de papier, scotch. Courtesy de l’artiste. Arrière-plan : Autumn Ramsey, Seized, 2017. Peinture à l’huile sur toile. Courtesy de l’artiste et de Crèvecœur, Paris ; Cécile Bouffard, Smothered Good, 2022. Bois, peinture acrylique, latex, fil de fer, silicone. Courtesy de l’artiste ; Cécile Bouffard, …still baffled, 2022. Bois, peinture acrylique, fil de fer, textile. Courtesy de l’artiste ; Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian, Your memory stays in my heart like blood stains, 2021. Techniques mixtes sur papier. Courtesy des artistes et gb agency, Paris ; Cécile Bouffard, fugitive, 2022. Bois, peinture acrylique, textile, fil de fer, adhésif. Courtesy de l’artiste ; Cécile Bouffard, Smothered Good, 2022. Bois, peinture acrylique, latex, fil de fer, silicone. Courtesy de l’artiste ; Autumn Ramsey, Venus, 2022. Peinture à l’huile sur toile. Courtesy de l’artiste et de Crèvecœur, Paris ; Cécile Bouffard, pursuit of Happiness, 2022. Bois, peinture acrylique, fil de fer. Courtesy de l’artiste.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Premier plan : Marcel Devillers, Je suis Jessica, dis-je, 2022. Installation. Bois, laque, ampoules, casques, enregistrement sonore, feuilles de papier, scotch. Courtesy de l’artiste. Arrière-plan, de gauche à droite : Autumn Ramsey, A bloom, 2020. Peinture à l’huile sur toile. Courtesy de l’artiste et de Crèvecœur, Paris ; Mélissa Boucher, Scrolling [faire défiler], 2021-2022. Photographies argentiques, tirages jet d’encre de formats variables, verre diélectrique, cadre en acier. Courtesy de l’artiste. © Mélissa Boucher / Adagp, Paris, 2022 ; Autumn Ramsey, Seized, 2017. Peinture à l’huile sur toile. Courtesy de l’artiste et de Crèvecœur, Paris
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 De gauche à droite : Cécile Bouffard, …still baffled, 2022. Bois, peinture acrylique, fil de fer, textile. Courtesy de l’artiste ; Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian, Your memory stays in my heart like blood stains, 2021. Techniques mixtes sur papier. Courtesy des artistes et gb agency, Paris ; Cécile Bouffard, fugitive, 2022. Bois, peinture acrylique, textile, fil de fer, adhésif. Courtesy de l’artiste.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 À gauche : Jean de Sagazan, The Last dance 6.4, 2020. Acrylique, teinture sur coton et Jean de Sagazan, The Last dance 6.5, 2020. Acrylique, teinture sur coton. Courtesy de l’artiste. À droite : œuvres de Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian : I have never spoken my truth, 2021 ; Now I’m stuck again in the room of your memories, 2021. Collection privée ; Kissing you is like jumping in a pool of cream, 2021. Collection privée ; Every day and night the sound of my trauma is deafening my ears, 2021 ; Toutes les œuvres de Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian sont techniques mixtes sur papier, et sauf mention contraire, sont courtesy des artistes et gb agency, Paris.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Œuvres de Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian. De gauche à droite : I have never spoken my truth, 2021 ; Now I’m stuck again in the room of your memories, 2021. Collection privée ; Kissing you is like jumping in a pool of cream, 2021. Collection privée ; Every day and night the sound of my trauma is deafening my ears, 2021 ; The safest place to find is behind your hair, 2021 ; Your memory stays in my heart like blood stains, 2021. Toutes les œuvres de Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian sont techniques mixtes sur papier, et sauf mention contraire, sont courtesy des artistes et gb agency, Paris.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Jean de Sagazan, The Last dance 6.4, 2020. Acrylique, teinture sur coton ; Jean de Sagazan, The Last dance 6.5, 2020. Acrylique, teinture sur coton. Courtesy de l’artiste.
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Pauline Boudry / Renate Lorenz, Opaque, 2014. Film Super 16mm. Vidéo HD. 10 min. Courtesy des artistes, Marcelle Alix, Paris et Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Pauline Boudry / Renate Lorenz, Opaque, 2014. Film Super 16mm. Vidéo HD. 10 min. Courtesy des artistes, Marcelle Alix, Paris et Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam
« La Fugitive », vue d’exposition. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2022 Pauline Boudry / Renate Lorenz, Opaque, 2014. Film Super 16mm. Vidéo HD. 10 min. Courtesy des artistes, Marcelle Alix, Paris et Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam
Artistes : Chantal Akerman, Mélissa Boucher, Pauline Boudry / Renate Lorenz, Cécile Bouffard, Anne Bourse, Marc Camille Chaimowicz, Jean de Sagazan, Marcel Devillers, Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian, G.B. Jones, Ana Jotta, Marie Laurencin, Autumn Ramsey, Lena Vandrey, Zoe Williams
Commissariat : Ana Mendoza Aldana en collaboration avec Claire Le Restif
La Fugitive est le titre que Marcel Proust donne originellement au VIe tome de À la recherche du temps perdu. L’exposition propose de donner corps au personnage fictif d’Albertine à travers des œuvres emblématiques et inédites d’artistes modernes et contemporain·e·s. Elle se construit comme un parcours allant de l’espace domestique de la jeune femme aux milieux réels et fantasmés qui dans le livre se dérobent au regard du narrateur.
Albertine apparaît pour la première fois sur la plage à Balbec, parmi des jeunes filles en fleurs libres, sportives et impertinentes. Cette entrée fracassante symbolise l’irruption de la modernité dans le roman, et transforme le personnage en l’objet de la convoitise et de la jalousie de Marcel, le narrateur.
Albertine a un caractère affirmé mais demeure incernable et ses rares interventions brouillent les pistes plus qu’elles n’éclairent ses motivations. Aux yeux de Marcel, elle demeure aussi complexe que secrète.
Or, le fait qu’Albertine aime les femmes s’impose comme une certitude, et cette sensualité, devinée puis confirmée, obsède le narrateur tout au long du récit. Le refus symptomatique de voir en Albertine autre chose que l’incarnation fictive de certains personnages masculins réels ayant fréquenté l’auteur étonne alors.
Les pratiques artistiques présentées dans La Fugitive questionnent une culture visuelle héritière du male gaze. Elles participent à la mise en lumière de l’histoire des personnes queer et proposent ainsi une lecture polysémique des choses et du monde.
Vidéo(s)
Vidéo documentaire de La Fugitive. Montage et réalisation : Thomas James.
Documents
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Feuille de salle de l’exposition — LA FUGITIVE
1,08 MB / pdfTéléchargement
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Programme de l’exposition — LA FUGITIVE
411,24 KB / pdfTéléchargement
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RÉFLEX Nº47, dossier de réflexion — LA FUGITIVE
4,19 MB / pdfTéléchargement
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EXO Nº43, livret-affiche — LA FUGITIVE
4,73 MB / pdfTéléchargement
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MODE D'EMPLOI Nº2 — LA FUGITIVE
5,23 MB / pdfTéléchargement
Biographies artistes
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Chantal Akerman est internationalement reconnue pour son œuvre cinématographique. Depuis ses débuts jusqu’à sa disparition, elle n’a cessé de réinventer son vocabulaire formel et son regard sur le monde, naviguant avec une liberté sans pareil du long-métrage de fiction au documentaire et de la comédie au drame, en passant par l’installation vidéo.
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Mélissa Boucher est une artiste Franco-Bolivienne pratiquant la photographie, la vidéo et produisant des éditions d’artiste. À travers ses photos, elle cherche à capturer les potentialités narratives de scènes, d’espaces, ou d’arrangements intérieurs. Elle s’intéresse aux à coté, aux objets ou formes en apparence secondaires ouvrant un espace de jeu entre le récit documentaire et la fiction.
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Duo d’artistes travaillant ensemble depuis 2007, Pauline Boudry / Renate Lorenz créent notamment des installations vidéos portant sur l’histoire des personnes queer.
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Le travail de sculpture de Cécile Bouffard invite à se projeter dans l’objet, tel contour incite un geste, une prise, un touché, telle courbe une caresse. Ses objets sont arrangés de signes folkloriques invitant à la reconnaissance d’une certitude pouvant basculer dans la fragilité sitôt le regard déplacé.
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Anne Bourse pratique le dessin. Ses lignes et lettres tourbillonnantes envahissent la surface de livres, vêtements et papiers en tous genres. Son travail est avant tout rythmé par le
mouvement continu d’une écriture de soi. -
Marc Camille Chaimowicz s’est distingué à une époque de minimalisme austère par sa quête effrénée du beau, s’imposant dans les années 1970 avec un art ludique et séduisant. Ses environnements éparpillés post-pop devaient autant au glam rock qu’à la pratique artistique et s’inspiraient de la littérature française moderne ainsi que de la théorie de l’art.
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Jean de Sagazan est peintre. Passionné de cinéma, il prête une attention particulière à la question du motif. Ses peintures récentes représentent les souvenirs d’une nuit, d’une guerre à l’ennemi invisible, des corps libérés des normes, d’une foule dansante et joyeuse, mais aussi des monades closes sous les effets de l’ecstasy et des libertins assoiffés de tendresse.
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Marcel Devillers est artiste et poète. Son travail de sculpture et d’installation, tout comme ses écrits, s’intéressent au milieu de la scène et de la nuit.
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Tirdad Hashemi et Soufia Erfanian pratiquent le dessin et la peinture. Couple origine iranienne, leur travail s’intéresse à la création d’un “ chez soi ” mis à mal par les multiples déplacements au fil des années. L’art est leur seule nécessité, leur véritable foyer, le seul endroit où elles peuvent s’exprimer pleinement, où elles peuvent être à la fois elle-mêmes et les autres, car dans cet espace, tout est encore possible.
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G.B. Jones est une artiste, réalisatrice et musicienne, fondatrice du groupe post-punk 100% féminin Fifth Column, groupe au cœur de la scène Queercore (connue aussi sous le nom de Homocore) née à Toronto et qu’elle crée de toute pièce avec Bruce LaBruce. Elle est l’autrice de nombreux dessins inspirés de Tom of Finland mettant en scène des personnages féminins dans un cadre hyper viril.
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Ana Jotta développe une œuvre protéiforme explorant la peinture, la sculpture, la photographie, et l’installation, ainsi que des techniques traditionnellement associées aux arts mineurs. Elle démantèle ainsi l’idée d’un style univoque et reconnaissable. Elle collectionne objets, iconographies ou titres d’autres auteur·rices et redéfinit ses propres œuvres à chaque nouvelle exposition.
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Marie Laurencin est pionnière du dadaïsme et du cubisme. Ses œuvres illustrent des jeunes filles et jeunes adolescents androgynes. Figure lesbienne du début du XXe, son travail est plus transgressif qu’il n’y paraît.
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La peinture d’Autumn Ramsey emprunte aux Métamorphoses ovidiennes et à l’héritage symboliste de Gustave Moreau. Le bestiaire qui peuple son travail fluctue entre l’humain, l’animal et le végétal. Les personnages sont androgynes et inspirent autant la peur que le désir ou l’attraction.
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Amie de Monique Wittig et Niki de Saint Phalle, collectionnée par Dubuffet, mannequin pour Ungaro, Lena Vandrey est une figure singulière. Dans ses peintures, sculptures, poèmes et installations, la fragilité des Anges côtoie la vitalité des Amazones. Sa maison-musée à Bourg-Saint-Andéol est révélatrice du souhait de créer une œuvre d’art totale intrinsèquement liée à sa vie intime.
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Les sculptures, dessins et vidéos de Zoe Williams évoluent à la lisière de l’attraction, de la séduction et du grotesque. Les fantasmes sont explorés d’un point de vue féminin. Ses œuvres pluri-disciplinaires (dessins, vidéo, sculpture) partagent une esthétique pastel et colorée, où la transgression a lieu pourtant de manière frontale.
Biographie commissaire
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Née au Guatemala, Ana Mendoza Aldana est curator et critique d’art, elle vit et travaille à Paris. Après dix ans d’expériences en galeries (Triple V et Air de Paris), elle est depuis 2020 responsable de la communication, des éditions et de la recherche curatoriale au Centre d’art contemporain d’Ivry — le Crédac.
Ses écrits s’intéressent tout particulièrement à la peinture et aux histoires. Les expositions qu’elle a réalisées prennent souvent pour point de départ une œuvre littéraire servant à éclairer les pratiques artistiques contemporaines et les urgences du présent d’une autre lumière.