Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Diaporamas d’une sélection d’archives d’Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Élèves du collège Romain Rolland, Ivry-sur-Seine. Paula Valero Comin, Herbier Résistant Rosa Luxemburg/Correspondances, installation, 2024. Photo de Toni Cade Bambara tirée de W.E.B Du Bois - A Biography in Four Voices (1994) © Louis Massiah/Scribe Video Center, photographe Carlton Jones. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Diaporamas d’une sélection d’archives d’Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Paula Valero Comín, Herbier Résistant Rosa Luxemburg/Correspondances, installation, 2024. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Élèves des collèges Danielle Casanova et Romain Rolland, Vitry-sur-Seine, Ivry-sur-Seine. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Annouchka de Andrade et Mathieu Kleyebe Abonnenc, Èïa pour Sarah (1). Filet de pêche (Méditerranée), anis étoilé, cannelle, coquillage (Méditerranée), eucalyptus, calebasse. Image du tournage du film Des fusils pour Banta, 1971. Tirage numérique, 2024. ©Suzanne Lipinska. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Anaïs-Nicole Brunel, portrait d’Angela Davis et de Jean Genet lors d’une conférence de presse pour la libération des Dix de Wilmington. Paris, 02 mai 1977. Jean Genet, Un Chant d’amour, 1949-1950. Film 35mm numérisé, noir et blanc, silencieux. 26min26s. ©Centre Pompidou – Musée National d’Art Moderne/ Centre de création industrielle. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Annouchka de Andrade et Mathieu Kleyebe Abonnenc, Èïa pour Sarah (3), 2024. Élève du collège Danielle Casanova, Vitry-sur-Seine. Pope.L, Pierce, 2004-2008, vidéo ©Pinault Collection. Hang Man 1 ; Hang Man 2 ; Hang Man 3 ; Hang Man 4, 2000, colle colorée sur serviette de toilette encadrée ©Collection privée. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Annouchka de Andrade et Mathieu Kleyebe Abonnenc, Èïa pour Sarah (3), 2024. Élèves du collège Romain Rolland, Ivry-sur-Seine. Parti communiste français, Libérez Angela Davis, septembre 1971 ©Archives du PCF/Archives départementales de la Seine-Saint-Denis Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Élèves des collèges Danielle Casanova et Romain Rolland, Vitry-sur-Seine, Ivry-sur-Seine. Archives du PCF et Mémoires d’Humanité/Archives départementales de la Seine-Saint-Denis. Annouchka de Andrade et Mathieu Kleyebe Abonnenc, Èïa pour Sarah (3), 2024. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Élève du collège Danielle Casanova, Vitry sur Seine. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Kapwani Kiwanga, Glow #1 ; Glow #2, 2019. Bois stuc acier, lumières LED, acrylique. Courtesy de l’artiste et Galerie Poggi, Paris. ©Adagp, Paris, 2024. Élèves du collège Danielle Casanova, Vitry-sur-Seine. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Paul Maheke, Mutual Survival, Lorde’s Manifesto, 2015. Vidéo couleur, son. 17min50s. Courtesy Paul Maheke & Galerie Sultana, Paris. ©Adagp, Paris, 2024. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Élèves du collège Romain Rolland, Ivry-sur-Seine. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Salon de musique et de lecture. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Vue de l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison. Salon de musique et de lecture. Photo : Marc Domage / le Crédac, 2024
Artistes : Annouchka de Andrade et Mathieu Kleyebe Abonnenc, Joan E. Biren, Krista Franklin, Jean Genet, Kapwani Kiwanga, Jill Krementz, Paul Maheke, Sarah Maldoror, Pope.L, Faith Ringgold, Céline Sciamma, Paula Valero Comín
Commissariat : Elvan Zabunyan et Claire Le Restif
Coproduction : Festival d'Automne
En novembre 2023, Angela Davis était l’invitée du Festival d’Automne pour une conversation avec Elvan Zabunyan croisant arts et activisme1. Un an plus tard, le Crédac présente l’exposition collective Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison.
Angela Davis, Audre Lorde et Toni Morrison sont des autrices qui accompagnent les travaux de l’historienne de l’art Elvan Zabunyan depuis plusieurs décennies. Elles nourrissent sa réflexion et son imaginaire grâce à leurs écrits politiques, philosophiques, poétiques, littéraires. Toutes trois ont un lien fort à la transmission, à l’engagement et à la jeunesse : Angela Davis milite contre le racisme dans le contexte ségrégué de Birmingham dès son adolescence et souligne, devenue philosophe à l’âge de 25 ans, l’importance de l’éducation publique dans sa pédagogie ; Audre Lorde commence à écrire des poèmes à l’âge de 11 ans à la mort de sa meilleure amie et les publie dès ses 16 ans. Plus tard, elle s’engage dans des ateliers d’écriture inclusifs et expérimentaux dans les écoles et les facultés ; Toni Morrison a longtemps enseigné à l’université. Ses premiers romans, L’œil le plus bleu (1970) ou Sula (1974) sont consacrés à l’enfance et à l’adolescence en évoquant les violences subies mais aussi les espoirs et les libertés.
Le projet Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison est pensé selon trois temporalités enlacées. D’abord, des recherches menées par Elvan Zabunyan pendant l’hiver 2024 dans leurs archives (conservées respectivement à la Schlesinger Library, Radcliffe Institute à Harvard, au Women’s Research and Resource Center, Spelman College à Atlanta et à la Princeton University Library) afin de s’immerger dans des documents privés devenus publics et de saisir entre les lignes des lettres, des cartes postales, des poèmes et textes inédits, des cours et des contenus politiques, toutes les subjectivités. Une sélection de ces documents est proposée en mars 2024 à des élèves de 3e du collège Romain Rolland (Ivry-sur-Seine) et de 4e du collège Danielle Casanova (Vitry-sur-Seine), comme point de départ d’ateliers de création et d’écriture avec la complicité de leurs professeur·es (arts plastiques, français, anglais, histoire-géographie) auxquels participent Julia Leclerc, médiatrice au Crédac, et Elvan Zabunyan, en compagnie d’autres membres de l’équipe du centre d’art et du Festival d’Automne.
Partager ces documents appartenant aux archives des trois autrices et voir comment ils nourrissent l’imagination des élèves est un point central du projet. Comme l’est la volonté de présenter leurs réalisations dans l’exposition, non comme des œuvres, mais comme des éléments confirmant que le partage des expériences, la générosité d’un engagement intellectuel, la nécessité d’une pédagogie émancipée contrant le racisme, le sexisme, l’homophobie et les précarités sociales ou culturelles sont au cœur d’une confiance qui doit être accordée à la jeunesse dans toutes ses différences. En cela, l’encadrement exceptionnel des professeur·es qui ont mené avec leurs élèves ces ateliers, résonne dans les résultats des travaux plastiques ou graphiques.
En parallèle, Elvan Zabunyan et Claire Le Restif, directrice du Crédac, ont conversé pendant plusieurs mois pour inviter des artistes dont les œuvres éclairent l’idée de correspondances. Certaines se réfèrent directement aux trois autrices, d’autres suggèrent des résonances en devenir par, précisément, leur rencontre dans les salles du centre d’art. Des photographies et archives trouvées en France accompagnent celles provenant des États-Unis. Des extraits poétiques de films ainsi que le Crédakino dédié à une large sélection de musiques et de livres, font de Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison, une exposition à vivre et à habiter selon ces trois temporalités.
- La rencontre filmée du 19 novembre 2023 entre Angela Davis et Elvan Zabunyan est disponible sur le site internet du Festival d’Automne.
Vidéo(s)
Documents
-
Feuille de salle — CORRESPONDANCES. LIRE ANGELA DAVIS, AUDRE LORDE, TONI MORRISON
1,07 MB / pdfTéléchargement
-
Biographies — CORRESPONDANCES. LIRE ANGELA DAVIS, AUDRE LORDE, TONI MORRISON
56,72 KB / pdfTéléchargement
-
Réflex Nº53, dossier de réflexion — CORRESPONDANCES. LIRE ANGELA DAVIS, AUDRE LORDE, TONI MORRISON
4,01 MB / pdfTéléchargement
-
Exo Nº49, livret-affiche pour enfants — CORRESPONDANCES. LIRE ANGELA DAVIS, AUDRE LORDE, TONI MORRISON
5,5 MB / pdfTéléchargement
Biographies commissaires
-
Elvan Zabunyan, historienne de l’art contemporain, est professeure à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et critique d’art. Ses travaux interrogent depuis le milieu des années 1990 les enjeux historiques, politiques, postcoloniaux et féministes dans l’art des XXe puis XXIe siècles au sein du contexte étatsunien et caribéen. Elle est l’autrice d’un ouvrage pionnier, Black is a color, une histoire de l’art africain américain (Dis Voir, 2004. 2005 pour la version anglaise) ainsi que de la première monographie sur Theresa Hak Kyung Cha, Theresa Hak Kyung Cha – Berkeley – 1968 (Presses du réel, 2013). Elle a codirigé plusieurs ouvrages, écrit de nombreux articles pour des recueils collectifs, des catalogues d’exposition et des périodiques à l’échelle nationale et internationale. Ses codirections récentes incluent Constellations subjectives, pour une histoire féministe de l’art (Ixe, 2020), Decolonizing Colonial Heritage (Routledge, 2022), L’art en France à la croisée des cultures (Heidelberg University, 2023). Paraît à la rentrée 2024 son nouvel ouvrage Réunir les bouts du monde. Art, histoire, esclavage en mémoire (éditions B42) dont les recherches menées pendant dix ans prennent leur source dans le cycle de conférences Une autre Histoire. Penser l’art contemporain à travers la mémoire de l’esclavage prononcées en 2013-2014 dans le cadre de la 7e saison de Mard! initiée par le Crédac.
-
Claire Le Restif est historienne de l’art, commissaire d’exposition, et directrice du Centre d’art contemporain d’Ivry – le Crédac depuis 2003. En 2008, elle crée Royal Garden, un projet curatorial en ligne sur le site du Crédac. En 2011, elle contribue à installer le Crédac à la Manufacture des Œillets à Ivry. Le Crédac se dote d’un espace dédié à la vidéo en 2016 et d’une résidence de recherche en 2018. Au Crédac, elle organise les premières expositions personnelles en France de Leonor Antunes, Liz Magor, Ana Jotta, Friedrich Kunath, Bojan Šarčević, Alexandra Bircken, et Caroline Bachmann. Elle est commissaire du Prix Altadis à Madrid et Paris (2005), du prix de la Fondation d’entreprise Ricard (2019), de la 7e édition de Paris internationale (2020) et de l’exposition L’Âme primitive au Musée Zadkine à Paris avec Jeanne Brun (2021). Depuis 2002, elle a organisé plusieurs expositions à l’étranger. De 2015 à 2020, elle est professeure associée au Master « L’art contemporain et son exposition » à la Sorbonne Université.