Ateliers Dans ma tête
Sarah Tritz
Dans son exposition J’aime le rose pâle et les femmes ingrates, Sarah Tritz convoque les pensées secrètes, les corps fragmentés, l’absence de têtes, de visage ou de bouche. Dans leur incapacité de parler, les œuvres réalisées par Sarah Tritz et ses invité·e·s suggèrent et charrient, entre autres, un sous-entendu névrotique. « Ces pensées forment et déforment la figure, comme chez Maria Lassnig et Alberto Savinio […] Ces œuvres osent faire apparaître des symptômes internes, elles somatisent gaiement et librement » écrit l’artiste.
L’atelier proposé revient sur les œuvres découvertes par les enfants lors de la visite, notamment celles de Sarah Tritz comme les marionnettes acéphales du TRISTZ INSTITUTT et Elle (2019), mais aussi Gehirnströme (Courants du cerveau) (1995) de Maria Lassnig, ou la liaison discrète du couple de troncs de palmiers bétonnés de Stéphanie Cherpin (La La Love You, 2016).
Elles sont le point de départ d’un moment d’introspection matérialisé par le crayon. Un modèle de tête vide dessiné est donné aux élèves qui sont invités à coucher sur le papier leurs pensées parfois non exprimées. Ces mélanges de mots et de dessins illustrent leurs sensibilités, leurs opinions, leurs rêves et cauchemars, leurs amours, leur avenir, les émotions mouvantes et les questions qui les traversent.