24 heures à Hanoï
Thu Van Tran
« Ces 24 heures à Hanoï sont l’errance d’une femme dans une ville méconnue, le temps d’un cycle terrestre, une rotation : un jour, une nuit, à égale influence. »
Cette révolution complète va permettre une succession de révélations auxquelles Hoa Mi répondra par le mutisme : le silence de la contemplation, celui aussi de l’étrangère. Innocente, bienveillante, elle est une sorte de Candide perdue, à ceci près qu’elle revient sur les traces d’une histoire familiale gardée souterraine. Hoa Mi le rossignol. Le passé, parfois, n’arrive plus à s’immiscer dans le présent mais au contraire, à Hanoï, la sphère du temps semble s’être détournée en une courbe imparfaite, à l’image de la géographie sinueuse et moite du pays. Ainsi, passé et présent s’affrontent dans un incessant va-et-vient perdant. Aucun avenir n’émerge à l’horizon. Est-ce rêve ? Est-ce veille ? Ces 24 heures seront le théâtre de réapparitions, des âmes se rappelleront à notre existence présente, des tortues réciteront des vers alors que nous resterons prisonniers de la discorde d’un pays aujourd’hui figé dans les paradoxes de son passé. Mais ce cul-de-sac, scellé des siècles auparavant à l’histoire du Vietnam, à l’instant même où il perdit sa langue originelle, ne pourrait-il finalement trouver une issue dans le regard enchanté d’une étrangère ? »
Extrait de la narration du film 24 heures à Hanoï.
Vidéo(s)
Film de l’exposition, réalisé par Thomas James. © Le Crédac, 2019.
Documents
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- Dossier de presse — 24 HEURES À HANOÏ, Thu Van Tran1.26 MB / pdfTéléchargement
Ressources pédagogiques
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Biographie artiste
Née en 1979 à Hô-Chi-Minh-Ville, Thu Van Tran vit et travaille à Paris. Elle a étudié de 1997 à 2004 à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle est représentée par les galeries Meessen De Clercq (Bruxelles) et Rüdiger Schöttle (Munich).
Son travail a été récemment montré au Centre Pompidou lors de l’exposition du Prix Marcel Duchamp 2018 pour lequel elle est nommée, à l’occasion d’un duo-show avec Franz West à la galerie Nathalie Seroussi, à la Cristallerie Saint-Louis dans le cadre d’une exposition hors-les-murs de la Synagogue de Delme, A Place in the Sun (cur. Marie Cozette) ; ou encore lors d’expositions collectives au Petit Palais, FIAC Projects (cur. Marc-Olivier Wahler), au MAMAC de Nice, Cosmogonies, au gré des éléments (cur. Hélène Guénin) ou encore au Carré d’Art de Nîmes, Un désir d’archéologie (cur. Jean-Marc Prevost), la même année. En 2017, elle participe à l’exposition internationale de la 57e Biennale de Venise Viva Arte Viva (cur. Christine Macel) ainsi qu’au Moderna Museet lors d’une exposition manifeste sur la question coloniale, Manipulate the world. Elle a réalisé des expositions personnelles à Ladera Oeste (Guadalajara), au n.b.k. Neuer Berliner Kunstverein (Berlin), au Macleay Museum de Sydney, aux Abattoirs (Toulouse) ou encore à la maison rouge – Patio (Paris), à Bétonsalon (Paris). Et fut, en 2014, co-commissaire avec Jean-Max Colard de l’exposition Duras Song, dédiée à l’œuvre et aux archives de Marguerite Duras qui s’est tenue au Centre Pompidou (Bpi). Ses oeuvres font partie des collections du MNAM, du MAC VAL, de la Fondation Kadist, ou encore de la collection Gensollen et de la Fondation Vehbi Koç d’Istanbul.
Partenariats
L’exposition reçoit le soutien de la Taguchi Art Collection, Tokyo, et l’aide du groupe RAJA. Cette exposition participe à l’évènement Plein Soleil, 2019, l’été des centres d’art, un projet de d.c.a., l’association française du développement des centres d’art contemporain. Partenariat vernissage : Grolsch et Les Nouveaux Robinson.