Ateliers Juste une illusion
Hugues Reip
Plusieurs œuvres de l’exposition L’Évasion se jouent de notre perception de la réalité. Jeux d’échelle, perspective et paréidolies peuplent le travail de Hugues Reip, fortement influencé par les univers oniriques de Lewis Carroll ou Jonathan Swift.
Basé sur les œuvres Black Sheeps, Les Pistils, 0,25, et Flowers, le premier atelier aborde la photographie en définissant un cadre et un décor pour travailler le point de vue, les jeux de perspective, les différents plans d’une image. Par illusion d’optique, les proportions sont inversées. Les enfants se mettent aussi en scène pour devenir un géant ou un être microscopique. Les élèves recréent un monde de l’infiniment petit dans lequel les géants sont en réalité minuscules, et vice-versa.
Le second atelier a pour point de départ l’œuvre Night Music (Deep) (à Öyvind Fahlström), dans laquelle des figures aimantées hybrides à la croisée des règnes animal, végétal et minéral forment une constellation surréaliste flottant dans un bleu nuit évoquant tantôt les profondeurs sous-marines, tantôt la voûte céleste.
En découpant des formes dans des feuilles de papier de couleur au hasard, sans chercher à représenter spécifiquement quelque chose, les élèves recomposent des formes qui « font penser à ». Ce sont des paréidolies, des illusions d’optique qui consistent à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale. Également présente dans l’exposition L’Évasion, la sculpture L’Orque qui représente un rocher, est un exemple de paréidolie.