Le Crédac

Ateliers Cima Cima

Kapwani Kiwanga

En préambule de leur visite de l’exposition, les élèves des écoles élémentaires d’Ivry réalisent des découpages de formes d’animaux, d’insectes, de plantes ou d’êtres humains, réelles ou imaginaires, qui pourraient être les prochains « taxons Lazare ».

Contrainte de réaliser les ateliers de pratique artistique à distance cette année, l’équipe du Bureau des publics du Crédac utilise les atouts architecturaux du bâtiment américain de la Manufacture des Œillets : ses grandes baies vitrées. Depuis l’extérieur, les visiteurs et les élèves découvrent au dernier étage une jungle qui a « poussé » le long des fenêtres. Cette flore luxuriante et variée semble abriter des espèces vivantes menacées qui pourraient facilement s’y cacher.

Dans la deuxième salle de l’exposition Cima Cima, Kapwani Kiwanga montre au travers de plusieurs œuvres comment au cours de l’Histoire les êtres dominés – humains ou animaux – mettent en place des stratégies de survie par des déplacements discrets et des dissimulations. C’est le cas de la série Lazarus constituée de quatre sérigraphies blanches réalisées d’après des illustrations des XIXe et XXe siècles, montrant des « taxons Lazare » – Potorous Gilbertii (un marsupial australien), Heosemys depressa (une tortue d’eau douce), Eupetaurus cinereus (un écureuil volant), Dryococelus australis (un phasme géant) – des espèces animales déclarées éteintes qui refont leur apparition dans la nature après de nombreuses décennies.

Collées sur les vitres devant ce décor dense et verdoyant, ces silhouettes d’êtres vivants réalisées en classe par les enfants auraient disparu de la surface de la Terre. Mais ces spécimens sont-ils véritablement éteints parce que nous ne les voyons plus ? Peut-être se sont-ils cachés pour « réapparaître » un jour…

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